Cette émission nous trace des problèmes des Chinois sans papiers mais, elle nous fait comprendre également que les commerçants chinois profitent des sans papiers chinois pour concurrencer nos compatriotes. Certains rentrent tranquillement parce que leurs enfants restés là-bas, en Chine, sont devenus riches. Mais les autres?
Je demande à la journaliste de ne pas utiliser lexpression chinoise et asiatique sans distinction . Il y a une quarantaine de nationalités asiatiques différentes en France (Laos, Cambodge, Viet nam, Sri lanka, Inde, Corée, Thaïlande
). Il y a une différente qui va du ciel à la terre : Religion; Philosophie; Mentalité; Mode de vie; Culture ( francophone pour les indochinois, Inde de Pondichéry
)
En France, les Français dorigine asiatique non chinois ne se reconnaissent pas dans les sans papiers, la mafia, dans le fait davoir des liquides, dans le fait dacheter les fonds de commerce au rez de chaussé de tout va
Et dans le fait de « ne reculent devant rien » (je cite la phase dans lémission).
Pourquoi la journaliste ne parlait pas des indochinois qui sont là, en France depuis les années 1950 et bien au-delà (le premier bombardement français en Indochine a eu lieu 1858 à Danang – Tourane).
La France ne doit pas oublier les peuples francophones.
Quand on écoute lémission, quon a impression quen France, il ny a plus que des sans papiers et les chinois qui sont contre ladoption – Frédéric Chau – des enfants asiatiques par les riches, les connus (Pourquoi ce nest pas mieux dêtre avec les riches?).
Il existe seulement : Les Français dorigine asiatique ou la Communauté Française dorigine asiatique mais non pas en tant que chinois. En résumé : on doit se sentir Français tout court.
Pourquoi ils veulent créer le CRIF chinois, le CRAN chinois?
Il ne faut pas encourager les sans papiers chinois car la Chine est riche où il y a beaucoup de travail. Ils y restent travailler donc garder le travail en France pour les Français.
Ces jeunes sont noyautés par des gens qui se croient représentants et les partis politiques qui se trouvent derrière. Je rappelle que nous sommes dans une période électorale.
Mais nous devons être ensemble et le seul destin commun cest celui de la Nation qui va mal donc jappelle les Français dorigine chinoise qui aiment notre pays- notre patrie – la France et qui veulent se donner dabord donc prioritairement pour notre Nation de continuer me rejoindre via mon Cercle et mon Blog.
Cuong PHAM PHU
Fondateur du Cercle de réflexion sur lavenir des Français dorigine asiatique
Voici le lien pour cette émission; à écouter et à réfléchir :
Une émission misérable :
– Un comédien minable, avec un nom vietnamien qui se dit Chinois ?!
– Un Avocat qui réclame un CRIF asiatique.
– Une gauchiasse sans papieriste.
Encore une fois on ne fait pas de différence entre français d’origines asiatiques et français d’origines chinoises, c’est totalement différent…c’est comme de diluer Allemand et Autrichien…Ni de différence entre Français et Sans papiers.
La France a un devoir envers ceux à qui elle a donné des papiers. C’est tout.
à propos des NOM: 10000? Hmongs du Laos morts et chassés de Thailande depuis 1975 vers le Laos hostile à eux car leur identité ACHETEES dans les camps par les non indochinois non francophone pour venir en France.
Ces acheteurs se tournent vers la Chine car fiers de la Chine qui ne les considere pas. ingrats et pas humains vis à vis des Hmongs qu’ils portent le HMONGS et avec tous avantages donnes normalement aux anciens colonisés mais pas à ces usurpateurs de ces pauvres hmongs ou aussi indochinois indigènes. Que ces usurpaeurs envoient de argent pour nourrir leurs ANCETRES »de PAPIERS » car eux ils crevent de FAIM.
Il y a pas de chinois ni communautes asiatique en franc: Nous acceptons seulement les identifier comme: ou bien F’RANCAIS, quel honneur deja!
A MEDITER
L« universalité » vue de la Chine
Invitée à sexprimer, en 2004, dans le cadre de luniversité dautomne de la LDH sur l« universalité des droits », Anne Cheng, professeur à lInalco, revient sur les conceptions chinoises de l« universalité » (1).
La Chine populaire ne peut faire valoir sa revendication dune universalité autre que celle de
lOccident quen recourant à lalibi culturaliste et en brandissant la bannière des « valeurs asiatiques » ou « confucéennes », face aux « droits de lHomme » dont les Occidentaux se font si volontiers les champions.
Anne CHENG, professeur à lInalco
Luniversalité vue de la Chine », ou plus exactement « luniversalité chinoise » ne manque pas de soulever, dentrée de jeu, la question de « luniversalité » de la notion même d« universalité ». Alors que lavènement de luniversalité des droits de lHomme apparaît comme le pur produit de la philosophie des Lumières qui représente elle-même le « triomphe de la Raison », luniversalité chinoise, elle, a partie liée avec une certaine idée de la civilisation chinoise, bien sûr , avec un centre qui irradie de la civilisation vers la périphérie (rappelons que la Chine se désigne elle-même comme « le pays du Milieu », Zhongguo). A la représentation de la puissance du souverain unique Fils du Ciel ou incarnation du Dao (souvent transcrit Tao) à la fois mystique et cosmologique par la manière dont cette puissance irradie et transforme les êtres qui sy soumettent, est venue se surimposer la réalité du pouvoir impérial à partir du IIIe siècle avant lère chrétienne.
La « Chine » a la particularité non pas seulement de se considérer comme le centre du monde (au fond, rien que de très banal), mais dêtre le monde : jusquà laube du XXe siècle, lempire chinois se désignait volontiers comme « tout ce qui est sous le Ciel », tianxia). De nombreuses formules, dorigine canonique mais ayant quasiment pris valeur de dictons, corroborent cette autoreprésentation de la « Chine-monde », centre irradiant de la civilisation : « Entre les quatre mers, tous les hommes sont frères (2) » ; selon un cliché récurrent, le souverain est censé « pacifier ceux qui sont près et attirer par sa bienveillance ceux qui sont loin ». Particulièrement frappante est la description, donnée dans lancien Traité des rites, du Fils du Ciel entouré du carré formé à limage cosmologique de la Terre par les princes feudataires, lui-même doublé à lextérieur du carré plus large des tribus « barbares » des quatre orients, lesquelles se distinguent non par leur ethnie, mais par leur ignorance des rites, cest-à-dire des moeurs civilisées : représentation graphique dun espace hiérarchiséet centré qui, sans être pour autant fermé, néquivaut en rien à lespace proprement politique de la polis grecque ou de la civitas romaine.
La Chine,« civilisation-monde »
La traduction géographique de cette puissance dirradiation est ce quil est convenu dappeler le monde « sinisé », qui recouvre toute lAsie orientale autour de lespace chinois proprement dit Corée, Japon, Vietnam, Mongolie,Tibet , autant de cultures qui ont, à des degrés et à des moments historiques divers, subi linfluence chinoise, que ce soit en empruntant son système décriture, ses structures gouvernementales, son modèle bureaucratique, ses conceptions de la hiérarchie sociale, ou en adoptant certaines formes religieuses nées en Chine ou assimilées par elle (on pense en particulier au bouddhisme venu de lInde, mais presque totalement sinisé dès le VIIIe siècle). A linverse, chaque fois que lespace chinois a subi des empiètements, voire des invasions et des périodes doccupation de la part des « barbares », lidée prédominait que ces derniers allaient finir par être transformés et par adopter la civilisation chinoise, ce qui sest historiquement vérifié, notamment avec les dynasties mongole (1264-1368) et mandchoue (1644-1911). Rappelons que ce nest quà partir du milieu du XIXe siècle que lempire chinois, qui navait connu jusqualors que le système du tribut (la périphérie faisant signe dallégeance au centre sous forme de présents tributaires) a commencé à envoyer vers dautres pays des missions diplomatiques (3). Sous les coups de boutoir des puissances occidentales, à commencer par les guerres de lOpium dans les années 1860, la Chine a été contrainte de se percevoir comme un pays ou une nation parmi dautres. Mais lauto-représentation de lempire chinois comme « civilisation-monde » a la vie dure. En 1898, sous lun des tout derniers règnes de la dynastie mandchoue susmentionnée, des lettrés regroupés derrière Kang Youwei (1858-1927) entreprennent, pour la première fois de toute lhistoire impériale, débaucher une réforme politique en jetant les bases dune monarchie constitutionnelle sur le modèle du Japon de lère Meiji (1868-1912). Cependant, en bon lettré traditionnel, Kang Youwei fonde encore largement son réformisme politique sur des sources canoniques confucéennes et sur une utopie universaliste encore enracinée dans la vision traditionnelle de luniversalité chinoise quil décrit dans Le Livre de la grande unité (Datong shu). De fait, cette tentative de réforme se solde par un fiasco total. Ainsi donc, alors que le Japon a su, dès 1868, négocier le virage de Meiji en affirmant une identité nationale en large partie contre luniversalité chinoise, la Chine a raté la marche de 1898, en continuant de se référer à une tradition canonique qui ne permettait pas de mettre en place un véritable Etat-Nation. Cet échec du côté du traditionnel laisse une béance dans la construction du politique que chercheront à combler les successives révolutions du XXe siècle et que ne parviendra pas à compenser loption culturaliste.
La réinvention de lancien confucianisme
Au premier plan de cette option, on trouve la question éminemment problématique de la survie du confucianisme dans une société qui se veut moderne, voire postmoderne. Comme chacun sait, le confucianisme (encore faudrait-il préciser le contenu de ce néologisme occidental) a fourni pendant deux mille ans un soubassement idéologique et institutionnel à un régime impérial qui na définitivement disparu quen 1912 (4). A ce titre, lhéritage confucéen, rendu responsable à lère moderne de larriération de la Chine et perçu comme la source de tous ses maux, a été la cible privilégiée du mouvement iconoclaste du 4 mai 1919, avant de faire lobjet, entre 1966 et 1976, de destructions systématiques au cours de la Révolution culturelle.
Comment expliquer alors que ce même confucianisme, à partir de la fin des années 1970, soit apparu, au contraire, comme le moteur de lessor économique du Japon et des « quatre petits dragons » (Corée du sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour), jusquà devenir, dans la bouche de certains dirigeants connus pour leur autoritarisme, un atout central du discours sur les « valeurs asiatiques » ? Cette idéologie des valeurs « asiatiques » ou « confucéennes » telles que la valorisation de la famille, la motivation pour léducation, le goût du travail acharné et le sens de lépargne ne se limite pas à la re-confucianisation de la société chinoise (quitte à le faire en anglais comme à Singapour) ; elle pense pouvoir restaurer et élargir lancien processus de confucianisation qui avait porté sur des pays considérés comme satellites de lempire chinois et, à ce titre, « sinisés ».
Cest ainsi quest lancé le concept dune « Chine culturelle » quun Tu Wei-ming, actuellement professeur à Harvard et chantre dun confucianisme de la « troisième vague », se représente en cercles concentriques : le noyau central est composé de la Chine continentale (Hong Kong compris), Taiwan et Singapour ; ensuite vient le cercle élargi des communautés chinoises de la diaspora mondiale ; et enfin le cercle virtuel des individus de par le monde (intellectuels, universitaires, journalistes, hommes daffaires etc.) qui sefforcent de comprendre la Chine et sont chargés de répandre la bonne parole dans leurs propres communautés linguistiques (5). Nous pouvons donc espérer avoir à terme une « Chine culturelle » qui donnera effectivement au confucianisme
la dimension dun système de valeurs « éthico-spirituelles » universel, lequel pourra très bien se comparer et entrer en « dialogue » avec les autres grandes religions du monde (christianisme, islam ou bouddhisme), tout en laissant soigneusement de côté la question des droits de lHomme.
Rêves et ambitions hégémoniques
La version instrumentalisée à des fins idéologiques de la tradition philosophique chinoise, qui a servi de caution intellectuelle au discours sur les « valeurs confucéennes » des années 1980 (6), apparaît comme un signe de la volonté dune certaine élite intellectuelle chinoise, implantée en milieu anglophone, principalement aux Etats-Unis et à Singapour, de retrouver le rôle directeur et prescripteur quelle avait dans lancienne universalité chinoise, en prêchant des valeurs confucéennes présentées comme universelles, ou du moins universalisables, et surtout susceptibles dêtre constitutives dun « nouvel humanisme mondialisé ». La République populaire multiplie actuellement les forums, colloques, périodiques et publications de toutes sortes qui veulent se donner une dimension internationale (en réalité constituée en majeure partie par des Chinois doutre-mer) et qui dissertent à perte de vue sur « éthique confucéenne et globalisation ».
Il est clair aussi que ce rêve dun panconfucianisme vient en doubler un autre, beaucoup plus explicitement hégémonique : celui de la Chine populaire qui prend en marche le train du discours asiatiste, en ambitionnant den prendre la tête, à la fois à travers le rêve de la « grande Chine » et la prétention au leadership dans la région. Mais elle ne peut faire valoir sa revendication dune universalité autre que celle de lOccident quen recourant à lalibi culturaliste et en brandissant la bannière des « valeurs asiatiques » ou « confucéennes », face aux « droits de lHomme » dont les Occidentaux se font si volontiers les champions. Mais pareil alibi masque mal loption capitaliste libérale dinspiration anglo-saxonne que les dirigeants chinois affectent de retenir dela modernité occidentale (il est significatif, à cet égard, que le mot « liberté » ait été annexé par la modernité japonaise, puis chinoise, à partir de la traduction du On Liberty de John Stuart Mill), en laissant pour compte la question des droits de lHomme associée à la Révolution française : ils font ainsi le choix du « tout économique » au détriment, une fois de plus, de la construction du politique mais pour combien de temps encore ?
© Sylvie Lasserre
Voix de Chine
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Hommes & Libertés N° 142 u avril/mai/juin 2008 u 59
(1) Vous pouvez retrouver lintégralité
de la contribution dAnne
Cheng sur http://www.ldh-france.org.
(2) Voir ma traduction des Entretiens
de Confucius, éditions du
Seuil, poche « P oints-Sagesses »,
1981, p. 96.
(3) On trouvera dans louvrage
patronné par Alain Peyrefitte,
Un choc de cultures. La vision des
Chinois, Fayard, 1991, le pittoresque
détail de lambassade de
1793 de Lord McCartney, émissaire
du roi George III dAngleterre
auprès de la cour impériale
de Chine, qui fut contraint de se
prosterner devant lempereur
Qianlong et de se soumettre à
tous les rites tributaires.
(4) Sur la tradition intellectuelle
chinoise, on peut se reporter
à mon Histoire de la pensée
chinoise, éditions du Seuil, 1997,
rééd. poche « P oints-Essais »,
2002.
(5) C.f. Tu Wei-ming, « Cultural
China : The Periphery as the
Center », in The Confucian World
Observed : A Contemporary Discussion
of Confucian Humanism
in East Asia, Honolulu , The East-
West Center, 1992 ; et Tu Weiming,
The Changing Meaning of
Being Chinese Today, Stanford
University Press, 1994.
(6) Voir à ce propos mon article
« Confucianisme, post-modernisme
et valeurs asiatiques », in
Yves Michaud, Quest-ce que la
culture ? (Université de tous les
savoirs, vol. 6), éd. Odile Jacob,
2001, pp. 80-90.
Sources TERRA:
« Hommes et Libertés », revue de la LDH
Anne Cheng, Professeur au Collège de France