La fille de cœur de Chirac soutient Sarkozy sans limite

Voici un article publié sur le Varmatin, samedi 14 août 2010. Une interview de Anh Dao Traxel.

Vous êtes une ancienne « boat-people », que vous inspirent les dernières déclarations de Nicolas Sarkozy à propos de l’immigration ?
Quand je suis arrivée en France en 1979, je ne parlais pas le français et aujourd’hui je suis chevalier de la Légion d’honneur. Je suis très fière d’être Française, mais cela sous-entend que je respecte les valeurs, la loi du pays qui m’a accueillie. La France est un pays laïc, je refuse les communautarismes. Et je soutiens Nicolas Sarkozy. Pas seulement parce que c’est un ami (je le connais depuis 1993), mais parce qu’il est le chef de l’État. Qu’on l’aime ou pas, il a été élu par près de 19 millions de Français.
Mais tout de même, ces jeunes Afghans qu’on renvoie chez eux, dans un pays en guerre, cela ne vous choque pas ?
Je n’ai pas oublié d’où je viens, les raisons qui m’ont poussée à quitter le Vietnam. Je me mets à la place de tous ces jeunes, je les comprends. Mais c’est un dossier très délicat. La France est certes une terre d’accueil, mais on ne peut malheureusement pas garder tout le monde. Quelle logique y aurait-il à garder des gens à qui on n’a aucun avenir à proposer ? J’ai cependant demandé à Brice Hortefeux d’étudier les situations de chacun au cas par cas.
La politique de la France envers les minorités vient tout de même d’être épinglée par l’ONU…
Croyez-vous que c’est mieux dans les autres pays ? On a trop longtemps laissé trop de libertés en France. Un retour à plus de fermeté était nécessaire, indispensable. C’est ce que propose Nicolas Sarkozy. Garantir la sécurité des citoyens est très important. Il n’y a pas de liberté sans sécurité.
Jacques Chirac va être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour le dossier sur les emplois fictifs à la mairie de Paris. Trouvez-vous ça injuste ?
Je suis bien placée pour parler de ce dossier. Pendant 20 ans, j’ai travaillé à la mairie de Paris. Pas comme chargée de mission, mais comme simple employée. Moi, la fille de Jacques Chirac, je n’ai bénéficié d’aucun passe-droit. Croyez-vous que s’il avait mis en place un système d’emplois fictifs comme on l’accuse, il ne m’en aurait pas fait bénéficier ? Alors oui, je trouve que c’est vraiment injuste de le renvoyer en correctionnelle.
Et l’affaire Woerth-Bettencourt, qu’en pensez-vous ?
Éric Woerth est quelqu’un de courageux, qui se donne à fond pour réussir la nécessaire réforme des retraites. Je crois qu’on cherche à le « tuer », justement pour enterrer cette réforme. Il ne faut pas tout mélanger : ses fonctions de trésorier de l’UMP, l’emploi de son épouse et la réforme des retraites. Pour l’instant, je retiens que de toutes les accusations portées contre lui, il n’y a pas de preuves.
Vous défendez des valeurs plutôt traditionnelles. En tant que fille « adoptive » du couple Chirac, quel est votre point de vue sur l’adoption par les couples homosexuels ?
Je suis pour. Les homosexuels ont leur place dans la société, il faut respecter leur envie d’avoir des enfants. Ce qui compte par-dessus tout, c’est l’amour. Je me mets à la place des orphelins, je préfère qu’ils aient deux papas ou deux mamans pleins d’amour que pas d’amour du tout.
Quel regard Jacques Chirac porte-t-il sur la politique de Nicolas Sarkozy ?
Mon père de cœur a toujours dit : « Je ne donnerai jamais mon opinion sur mes successeurs. » Pour ma part, je vous rappellerai que, même si on a souvent voulu opposer Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ils sont de la même famille politique. Il ne faut pas oublier cette photo où l’on voit Jacques Chirac aux côtés de Nicolas Sarkozy alors membre influent des jeunes du RPR. Ou bien celle montrant ma mère Bernadette tenant la main de Nicolas Sarkozy lors d’un meeting pendant la campagne présidentielle de 2007.

Légende : Pour Anh Dao Traxel, fille « adoptive » de Jacques Chirac, la question de la déchéance de la nationalité française pour les Français d’origine étrangère ayant porté atteinte à la vie de toute personne dépositaire de l’autorité publique ne se pose même pas. « On se doit de respecter les lois du pays d’accueil ».
La fille de cœur de Chirac soutient Sarkozy sans limite
Par P.-L. Pagès

Une réflexion sur « La fille de cœur de Chirac soutient Sarkozy sans limite »

  1. Citation:
    « Moi,fille de Jacques Chirac, je n’ai beneficie d’aucun passe-droit. »
    Ben voyons!
    Bravo a toi Cuong pour cet article. Cela met en lumière certaines verites et masques dévoiles.
    P.S:Pardon pour les accents mais je n’arrive pas a activer la correction automatique surnmon IPhone.
    Amitiés Emmanuel

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