Il avait 45 ans. Une femme, deux enfants. Et par-dessus tout, un métier qu’il tenait pour un engagement : magistrat. Philippe Tran-Van était juge d’instruction au tribunal de grande instance de Pontoise. Mais il n’en pouvait plus. Le 16 septembre dernier, il s’est tué.
Voici un extrait de sa lettre écrite avant sa mort :
« J’ai tout donné à la justice et à la magistrature. J’ai donné le meilleur de moi-même, j’ai sacrifié ma vie de couple qui est une des causes de mon divorce. ( ) On dit que je suis incompétent pour gérer mon cabinet alors qu’avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de faire face à la charge de travail. Alors, je préfère en finir car me battre contre ma hiérarchie pour faire valoir mes moyens de défense me semble vain. Personne ne vous félicite quand tout va bien et que vous vous épuisez au travail. ( ) J’ai toujours été loyal vis-à-vis de ma hiérarchie et mes précédentes évaluations le démontrent. [On] m’accable de tous ces maux et mes propres collègues ne m’ont soutenu qu’en apparence. Que mes proches et notamment mes enfants me pardonnent ce que je vais faire et la peine que je vais leur causer. Je les aime de tout mon cur. Pardon. Philippe Tran-Van. »
Jaimerais ajouter ma contribution :
– La désolidarisé entre les magistrats pour pouvoir être promus ou existés. (Iniquité dans le propre corps magistrature).
– Tous les faits divers, dès quun citoyen ordinaire est mort, aussitôt dans la journée, linfo est transmise sur tous les médias mais, cela fait plus de trois mois de son décès personne nen parlait. On en parle parce quil y a un conflit entre le Président de la République et le corps magistrature. Bref, on nen parle car cela servirait lintérêt des gens.
Et que pensez vous de cette histoire quon mavait racontée ? :
« Une Principale de lEcole dorigine asiatique ma raconté quelle avait obligée darrêter son travail car elle avait puni un élève, juste pour son bien mais, ses parents protestaient et le Recteur malgré qui sait le bon geste de la Principale car, cest pour une bonne cause, lui a conseillé darrêter son travail, cest à dire de démissionner car, les parents de cet élève ont des moyens. »
Amicalement.
Cuong PHAM PHU
Lognes (Seine et Marne)
Fondateur du Cercle de la Réflexion sur l’avenir des français d’origine asiatique.
_______________________________________
Je suis Cuong Pham Phu, Je trouve très injuste la conclusion de l’enquête pour cet Homme : « Une personnalité complexe » qui « n’a pas su intégrer la dimension gestionnaire d’un cabinet ». Ce sont les conclusions de l’enquête de l’Inspection générale des services judiciaires pour expliquer le suicide l’an passé de Philippe Tran-Van, juge d’instruction au tribunal de grande instance de Pontoise.
Je parcours ce blog depuis quelques temps, et je me décide à laisser un commentaire.
Pour faire court, je suis né au Sud-Vietnam en 1972, et suis arrivé en France en 1973. J’ai été militaire et aujourd’hui je suis dans une autre institution en uniforme et en arme parce que j’estime avoir une dette envers la France (il existe bien évidemment d’autres voies pour marquer sa reconnaissance envers elle).
Concernant la tragique disparition de ce magistrat, d’origine vietnamienne comme l’indique son patronyme, je suis persuadé que, s’il avait été d’une autre origine immigrée (Afrique, Maghreb), les médias en auraient aussitôt parlé car, en France aujourd’hui, alors qu’est prônée la diversité, celle-ci ne concerne que certaines origines..
Du reste, lorsque le commissaire Georges Nguyen Van Loc est parti, aucun politicien, aucun défenseur de la diversité n’a parlé de lui comme un exemple de la diversité… Tout comme personne n’a évoqué Vy-Anh NGuyen, disparue tragiquement à la suite d’une agression, comme un exemple de la diversité.
Et ce, alors que des études menées en France mais aussi en Allemagne ont montré que les enfants d’immigrés asiatiques réussissent globalement mieux que les enfants d’autres immigrés.