Hommage inédit aux immigrés indochinois.

Arles organise jeudi 10 décembre un hommage inédit aux centaines de travailleurs indochinois venus développer le riz et récolter le sel en Camargue durant la Deuxième guerre mondiale. Ces « immigrés de force », selon le titre d’un ouvrage publié en mai  par le journaliste Pierre Daum chez Actes Sud, étaient oubliés depuis  soixante ans.
L’hommage du maire Hervé Schiavetti (PCF) sera « une première », souligne M. Daum dont le livre est en cours de traduction au Vietnam. « Pour les derniers de ces hommes encore vivants, c’est extraordinaire ! », ajoute-t-il. Aucun des quelque 20.000 « ouvriers non spécialisés » (ONS, « linh tho » en vietnamien) venus au total d’Indochine n’a obtenu de pension pour les années travaillées en France, durant lesquelles ils touchaient, selon Daum, moins du dixième du salaire d’un ouvrier français.
La plupart de ces hommes, auxquels un site consacre un mémorial (www.travailleurs-indochinois.org), sont retournés au Vietnam après guerre mais une trentaine sont encore vivants en France, dont dix viendront à Arles.
Tous furent recrutés en 1939, la plupart de force, par le ministère des Colonies pour les usines d’armement françaises, comme déjà durant  la Première guerre mondiale, rappelle dans sa préface l’historien Gilles Manceron, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme qui sera également à Arles.

*Article publié dans le Midi libre 04 décembre 2009.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Veuillez remplir le champs suivant pour valider votre commentaire. (champ obligatoire) *