Article de Stardust, Présidente d’une association d’intégration.

« Il était une fois, un voyageur qui a quitté son pays lointain pour chercher un idéal meilleur.
Il était une fois, un citoyen ordinaire qui était obligé de partir parce que son pays était en feu et en sang.
Il était une fois, un étudiant qui a laissé ses parents et sa famille pour acquérir de nouvelles connaissances.
Il était une fois un matelot qui avait traversé les océans en espérant trouver un port d’attache.

Ils se sont retrouvés à Paris, dans les grands tours construits hâtivement pour les accueillir. Ils peinaient à apprendre la langue locale, à s’habituer à la cuisine française, à comprendre une société qui n’est pas la leur.

Le voyageur pose son sac à dos le temps de gagner son prochain billet avion. Le citoyen ordinaire essaie de rester un citoyen ordinaire. L’étudiant s’acharne à l’université espérant décrocher son diplôme. Le matelot fait des vagues dans la bassine de vaisselle à l’arrière cuisine d’un restaurant.

Voilà la diaspora chinoise, à Paris, à Londres, à Los Angeles ou ailleurs. Des fois on trouve parmi eux des docteurs ès astrophysique, ès lettres, des cantatrices, des écrivains, des peintres mais aussi des plongeurs, des serveurs de restauration, des caissières et vendeuses de supermarchés et quelques mafieux. Certains ont choisi de rester, certains le sont obligés et d’autres se sont laissé faire le destin.

Au bout de dix ans, avec le regard perdu vers le lointain, ils se demandent s’il est toujours temps de repartir. Au bout de vingt ans, avec un brin de mélancolie et de nostalgie, ils continuent à vivre ou survivre leur quotidien. Au bout de trente ans, avec le sang chinois qui coule toujours dans leurs veines, ils espèrent retourner au pays prendre leur retraite et retrouver peut-être quelques visages familiers.

Leurs enfants n’ont pas les racines plantées dans la terre jaune, alors, les écouteurs MP3 aux oreilles et les Nike aux pieds, ils marchent dans les rues de cette société qu’ils croient leur, avec tout compagnon l’insouciance juvénile universelle. Jusqu’au jour où on leur fait comprendre qu’ils sont différents, voire rejetés. La vérité doit s’éclater au soleil. Où trouver leur place? Se battre comme quatre essayer de décrocher une place au soleil? Se tenir tranquille à l’ombre des tours regarder passer les saisons? La réponse n’est pas tout trouvée, le choix n’en est pas un. Mais du courage, il en faudra beaucoup.

Stardust, février 2009
Tous droits réservés. »

Une réflexion sur « Article de Stardust, Présidente d’une association d’intégration. »

  1. Bonjour,
    Très poétique et nostalgique!

    Seulement, avoir l’impression que ces  »citoyens » décrits ne sont que des voyageurs rêveurs seulement. Question d’argent, ils savent ne pas vivre dans les rêves : est parce que c’est un peuple sans terre? (chinois d’Indochine de l’Asie d’exilés de leur pays … qui ne cessent de se déplacer de pays en pays d’étranger selon les événements. Exemple : quitter le sud Vietnam car changement de régime en 1975… ne se sentent chez soi mais en Europe, en France ils peuvent avoir confiance de la solidité du régime, seulement ils sont trop chauvins? Trop argent donc moins solidaires avec pays d’accueil alors qu’une fois séjournés dans leur pays d’origine ils sont considérés comme étrangers et juste bon pour être déplumés. D’ailleurs c’est grâce à l’argent, pouvoir d’achat, du pays d’accueil que la majorité d’entre eux sinon presque tous…qu’ils voient la première fois ou revoir le pays de leur ancêtres (Macao? Formose? Hongkong? ou Chine continentale? Soyons reconnaissant et donc gratitude pour le pays d’accueil et soyons redevable en se rendant responsables donc citoyens à part entière pour se faire identifier, se présenter comme participants à la vie dans tous les sens du terme au pays d’accueil : c’est déjà là 3ème génération en France depuis 1975 alors soyons acteurs, réclamez de l’être – c’est cela, le devoir si on veut être considérés comme diversité respectée et non oubliée comme en ce moment par le pouvoir.
    Conclusion : vous vivez tous en France, vos-nos-vieux jours dons, perdons nos illusions et rendons nous a l’évidence que actuellement nous sommes responsables de notre situation peu enviable car tout en ayant des capacités etc… nous sommes considérés presque comme des racailles et considérés et acceptés comme tel à partir de l’an 2025 au plus tard car les autres diversités sont montées dans le train mais pas nous. Et comme il n’y a déjà pas assez de place pour le peuple majeur, les diversités qui en réclament se voit attribuer le minimum et ceux qui sont content de leur sort sont considérés comme juste profiteurs, donc laissons, ou ne plus inculquer à nos enfants la modestie asiatique en Europe car ici modestie et être humble c’est traités comme n’a pas de confiance en soi. Arrêtons d’élever nos enfants POUR NOUS, mais POUR EUX afin qu’ils aient les même armes pour avoir les même avenirs, sinon ils vont nous reprocher. NOS enfants, une fois séjournés dans le pays d »origine de leur parents, ou bien veulent raccourcir leur séjour ou bien ne veulent plus y retourner car chez eux c’est la France, et ils se savent tout haut FRANÇAIS, alors il n’est jamais trop tard de bien faire. Unissons nous! Identifions nous en asiatique uniquement et pas ETHNIQUE afin que le pouvoir est obligé de ne pas nous ignorer comme actuellement. Que ceux qui veulent rêver en vivant ne mettent pas « les bâtons dans les roues » à ceux qui sont plus réalistes en s’efforçant dès maintenant de trouver ensemble une identité pour être identifies par le pouvoir politique afin qu’il nous respecte et ce dans le plus noble sens du terme. Réfléchissons ensemble avec les yeux et esprit ouverts et réalistes.

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